Le tableau ci-dessus, conservé à Toulouse au musée des Augustins (voir aussi ici et là), a été exposé au Salon de 1845 par Eugène Delacroix. Il en existe une esquisse préparatoire au musée des beaux-arts de Dijon (voir aussi ici) et une autre au musée du Louvre.

Ces œuvres résultent d’un voyage effectué par Delacroix au Maroc en 1832. Ses carnets de croquis témoignent de son intérêt pour cet Orient révélé. C’est le début de la peinture orientaliste.

Il faisait alors partie de la mission diplomatique du  comte de Mornay auprès de Moulay Abd er-Rahman (1778-1859), chef chérifien du Maroc, représenté ici sortant de son palais de Meknès, entouré de sa garde et de ses principaux officiers. Cette toile est la plus monumentale que Delacroix a consacré à son séjour marocain. On notera le parasol, absent des études préparatoires et sur lequel je reviens dans les références bibliographiques.

Vous trouverez plus d’informations grâce aux différents liens dont j’ai farci le texte ci-dessus. Je voudrais vous proposer ici trois références bibliographiques en ligne :

Sur le tableau lui-même

Elie Lambert. Histoire d’un tableau : l’Abd er Rahman sutan du Maroc de Delacroix. Paris : Institut des hautes-études marocaines : Larose, 1953. (Collection Hespéris –  ; n° XIV).

NB: La Collection Hespéris est liée à la revue du même nom.

Sur le parasol comme symbole du pouvoir du sultan

Jocelyne Dakhlia, « Pouvoir du parasol et pouvoir nu », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles. 2005.

Ali Amar. « Quand Delacroix réinventait le symbole du trône », Le Desk. 21 février 2016.

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