J’ai visité ce matin avec une dizaine de collègues l’ostéothèque de la MSH de Tours créée en 2000 au sein du Laboratoire Archéologie – LAT. C’est peu dire que l’enseignante-chercheuse qui nous a reçus, Madame Roure-Horard, est absolument passionnante lorsqu’elle parle de sa bibliothèque d’os constituée en collaboration avec le MNHN de Paris et l’INRAE de Nouzilly.

Celle-ci permet de déterminer les espèces animales retrouvées lors de fouilles. Elles sont ainsi plus d’une dizaine de collections de référence en France insérées au réseau du GDR 3644 Bioarcheodat « Sociétés, biodiversité, environnement », comme celle du Musée zoologique de la Ville de Strasbourg…

… et plusieurs autres dans le monde, comme collection d’anatomie de la faculté de médecine vétérinaire de l’université de Liège.

Pour vous donner une idée de la variété des domaines abordés grâce à ce type de collections, je vous invite à consulter la liste des articles de Madame Horard. A l’écouter ce matin m’est revenue une réflexion de C.W. Ceram dans Des dieux, des tombeaux, des savants : le roman vrai de l’archéologie :

Les archéologues sont de véritables enquêteurs Avec une ingéniosité incomparable, ils échafaudent peu à peu leur raisonnement (l’on pourrait dire pierre par pierre) jusqu’à ce que la solution logique finisse par s’imposer.

Si l’histoire est une enquête, l’archéologie l’est aussi, dans toutes ses spécialités, et notamment l’archéozoologie qui, à partir d’un bout d’os, va vous dessiner tout un paysage socio-culturel depuis longtemps disparu. A propos, quelle est la plus célèbre archéozoologue de France ? La mère du commissaire Adamsberg, ce qui confirme l’idée que l’archéologie est une enquête.

Et après tout, existe-t-il une si grande différence psychologique entre un archéologue, un détective et un bibliothécaire ?

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