Ce vendredi 4 octobre 2024 s’est tenu un webinaire intitulé “5000 Hypothèses” à l’occasion du 5 000e carnet de recherche sur la plateforme de blogging scientifique Hypothèses(1) ajouté au catalogue d’OpenEdition.5000e
Il a été animé par le binôme
- François Pacaud, responsable du service Blogging scientifique chez OpenEdition
- Innocent Alizan, chargé de l’évaluation de lʼinscription des candidatures dʼouverture de carnets dans le périmètre de la plateforme et de la valorisation éditoriale sur Hypotheses.org et carnetier lui-même avec ComSci.
Un panel de quatre intervenants avait été sélectionné :
- Tiphaine Martin, chercheuse au Centre d’Études et de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Arts et Cinéma (CERILAC, URP 441), membre du comité éditorial des Simone de Beauvoir Studies.et animatrice du carnet Voyages autour de mon cerveau depuis mars 2020
- Alessia Smaniotto, docteure en philosophie des sciences sociales à l’EHESS et animatrice des carnets collaboratif du projet Places et Coseo (OpenEdition). Elle a aussi tenu sur Hypothèses un carnet de thèse arrêté depuis mars 2019, mais toujours accessible, Doveritas.
- Marina Cortés Aldaz, community manager Opera France (OpenEdition), une composante de l’infrastructure européenne OPERAS, dédiée à l’avancement de la communication scientifique ouverte dans le domaine des sciences humaines et sociales.
- François Jacquesson, auteur, linguiste au CNRS, membre du Conseil Scientifique d’Hypothèses et animateur du carnet Caramel depuis 2018.
Ils ont pu s’exprimer sur leur expérience de carnetiers, des expériences bien différentes selon le type des carnets (personnels, collaboratifs, constitutionnels), leur durée et leur orientation thématique. Après ce premier échange bien intéressant, une bonne partie des cent-un participants au webinaire se sont exprimés, soit par vidéo, soit sur le chat, enrichissant encore les témoignages précédents.
Si tous s’accordent pour souligner que les carnets sont un merveilleux outils pour faire de la science autrement et que beaucoup les considèrent comme un espace de liberté par rapport au carcan académique traditionnel, certains considèrent comme une dérive regrettable l’importance accordée souvent par les institutions de tutelle à l’audience des carnets, en faisant dépendre leur soutien aux recherches entreprises des statistiques de consultation…
D’autres questions ont émergé en cours de discussion. D’abord, celle de la continuation d’un carnet après le départ de la personne qui l’anime. Ce peut être la retraite, comme pour Isabelle Brancourt dont le carnet Parlement(s) de Paris et d’ailleurs (XIIIe-XVIIIe s.) a débuté en février 2009 et qui a su passer le relais tout en restant présente. Autre exemple, celui des carnets de thèses comme celui d’Alessia Smaniotto qui restent accessibles des années après la soutenance et ne perdent en rien leur intérêt(2). De toute façon, François Pacaud conseille de ne pas clore un carnet.
Ont aussi été évoqués la place du blogging dans les écritures alternatives de la recherche, comme les podcasts ou les vidéos, et son rôle spécifique par rapport aux réseaux sociaux utilisés par ailleurs. Une des participantes a également souligné sa grande utilité pour la publication historique, ce a quoi je souscris entièrement.
Plusieurs participants ont également insisté sur le fait que cet outil permet de faire connaître au public ce qui n’aurait pas pu l’être par les canaux traditionnels, de construire un exposé d’une tout autre façon que dans un manuel. Pour François Jacquesson, tenir un carnet, ce n’est pas seulement expliquer aux gens des choses, mais se les expliquer à soi-même. Belle définition de la recherche et de la vulgarisation scientifique tournée à la fois vers soi et les autres…
Trop de choses à retranscrire de ces échanges enrichissants. J’espère qu’ils seront renouvelés prochainement.
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- L’Académie de Paris 2024. L’héritage des Jeux, dont voici la présentation :
Les tensions sociales, politiques, économiques et environnementales qui traversent les modèles de développement de notre société appellent de nouvelles réponses et engendrent une période d’innovation intensive et de recompositions multiples, potentiellement déstabilisatrices pour toute la société.Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, prenant acte des caractéristiques de la période actuelle entre tensions et innovation, ont créé une Académie des jeux dont le but est de « laisser un héritage », celui-ci devant témoigner de leur impact social, sociétal et scientifique en plus d’un simple impact sportif. Dans cette optique, l’Académie a pour ambition de créer un espace de diffusion et de production d’initiatives scientifiques autour des Jeux de Paris 2024 de manière à constituer un véritable héritage qui survivra à l’événement. Dans la veine d’un modèle de science ouverte, le but de ce carnet de recherche est alors de répertorier les initiatives scientifiques, qu’elles aient trait à une ou plusieurs disciplines, en lien avec les JOP 2024 de manière à favoriser la production de connaissance ainsi que sa diffusion de manière à constituer cet héritage.
- Personnellement, cela me fait penser à celui du professeur en épistémologie et en histoire des sciences André Cauty intitulé Intelligence Arithmétique Maya : quoique bref et ancien – il n’a été actif que mars 2011 à février 2013 – il recèle encore quelques pépites sur la numération maya et reste à ce titre vivant pour l’internaute curieux…
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Jean Stouff (5 octobre 2024). Hypothèses fête son 5000e carnet. Biblioweb. Consulté le 16 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12fae
Bonjour,
Pourriez-vous indiquer mon affiliation, que j’avais ajoutée au document qu’Innocent nous avait envoyé en ligne ?
Merci.
Cordialement.
Voilà, c’est fait. Désolé, je n’avais pas vu votre courriel.
Cordialement,
Jean Stouff