Deux versions bien différentes des dernières paroles de Mirabeau

Dernières paroles de Mirabeau..Il rendit le dernier soupir dans les bras del’amitié, et son visage d’accord avec ce dernier mot, Dormir, sorti de sa bouche éloquente, conserva longtems l’empreinte de son âme tranquille.

Eau-forte Extrait de Révolution de Paris, n° 91, p. 641 – Bureau des révolutions de Paris, rue des Marais, F.S.G. n° 20. .

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A lire :
Derniéres paroles prononcées par M. Mirabeau, au moment de sa mort. [Paris.] De l’imprimerie du Postillon, rue Basse du Rempart-de-la-Madeleine, n°. 22, ci-devant rue d’Argenteuil, n°. 87. [1791]
Elsa Dorey. L’agonie de Mirabeau et la loi Claeys-Leonetti, L’Actualité Nouvelle Aquitaine, n° 115, hiver 2017.
Dernieres paroles de Mirabeau : J’emporte avec moi le deuil de la monarchie, les factieux s’en disputeront les lambeaux : La France, en pleurs, témoigne ses regrets et semble faire ses efforts pour arracher au trépas l’homme célébre qu’on voit représenté sur son lit de mort ; mais l’heure fatale est arrivée, et la Parque obéit au Destin, Mirabeau indique, en mourant les coupables auteurs des troubles qui agitent le royaume, et la Vérité soulevant un coin du voile, laisse appercevoir une horde de factieux, se disputant les débris du trône qu’ils s’efforcent de renverser, mais la foudre éclate et vient de frapper les perfides ennemis des loix et de la félicité publique.

Dessiné par Antoine Borel ; gravé par Delaunay le jeune. Imprimée par De Roy.

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Ce serait à Talleyrand qu’il aurait dit cette parole :
Histoire de la Révolution française : de l’Empire et de la Restauration. Préliminaires-Assemblée constituante 1789-1791 par MM. Th. Burette et Ulysse Ladet, 1843;, p. 309
Le site Histoire en citations

En fait, la version présentée ici en second est sans doute antérieure à la première de quelques jours ou de quelques heures. A la toute fin, le grand orateur n’a plus de message politique à transmettre, il n’aspire qu’à dormir, bref, à mourir.

Le dernier mot de mon père à ma mère : Maintenant, je vais dormir.

Mourir, dormir, rêver peut-être.


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Jean Stouff (3 juillet 2025). Deux versions bien différentes des dernières paroles de Mirabeau. Biblioweb. Consulté le 17 juillet 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/149ej


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