Archives de catégorie : Livres anciens et histoire de l’imprimerie

La Revue de Madagascar, un exemple de revue coloniale

L’actualité politique internationale fait qu’il est beaucoup question de la Grande Île qu’en temps normal. Par les chemins de la sérendipité, je viens de découvrir sur Odyssée amU une collection en ligne de La Revue de Madagascar de 1933 à 1955.

Publication trimestrielle du Service général de l’information de la colonie, celle-ci est destinée à la présentation de l’organisation culturelle, économique et politique de Madagascar de 1895 à 1958 : méthodes et procédés agricoles, organisation portuaire de l’île, relations entre les différents peuples de Madagascar, richesse culturelle (artistes malgaches, poèmes, proverbes régionaux). L’actualité occupe aussi une large part, ce qui en fait une source pour l’histoire malgache dans les dernières décennies de la colonisation.

Un vestige de la bibliothèque du château de Valençay

Il y a peu, je consacrais un court billet à une scène marquante du film Le diable boîteux consacré par Sacha Guitry à Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1754-1838), cet étonnant caméléon politique qui, de la fin de l’Ancien Régime à la Monarchie de Juillet, a participé, à un titre ou à un autre, aux hautes sphères du pouvoir politique.

Or voici qu’une amie me transmet la photographie d’un ex-libris trouvé sur un livre appartenant au fonds ancien de la BU de Caen, intituléScience hiéroglyphique, ou Explication des figures symboliques des anciens, avec différentes dévises historiques ; ouvrage utile aux peintres, statuaires, graveurs, et aux amateurs des arts qui ont rapport au dessin. Par Daniel de La Feuille d’après Barbier, imprimé à La Haye chez Jean Swart en 1746 et faisant fait partie du fonds Abel Bonnard, ministre de l’éducation nationale sous Vichy., condamné à mort par contumace en 1945, dont la bibliothèque a été confisquée et confiée à la BU de l’université de Caen et à la BM de Caen.

L’ex-libris comporte la mention Bibliothèque du Château de Valençay et des armoiries. Ces dernières se révèlent être celles de Talleyrand après 1814, comme le précise un billet du blog d’Eric Zink. Qu’en est-il de la bibliothèque mentionnée et par quels chemins un de ses ouvrages figure-t-il désormais dans les collections de la BU de Caen après voir appartenu à un collabo ?

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Paradis perdus ou la recherche du Jardin d’Eden

Les éditions Marguerite Waktine viennent de publiés en un volume intitulé Paradis perdus trois textes d’Antoine du Verdier (1544-1660), de Pierre-Daniel Huet (1630-1721) et de François Pasumot (1733-1804).

En voici l’objet tel qu’il est présenté par l’éditeur :

Où se trouve le Paradis, le jardin d’Éden ? La question pourrait nous paraître aujourd’hui quelque peu saugrenue. Elle n’a cependant pas cessé durant des siècles d’agiter les esprits. Deux camps se sont opposés : d’un côté, les tenants de ceux qui entendent au sens figuré la description du jardin d’Éden, telle qu’on la trouve dans la Genèse, et qu’il faut donc considérée comme une image ; de l’autre, ceux pour lesquels le jardin d’Adam et Ève est une réalité historique et qu’il a trouvé place concrètement en ce monde, selon la volonté de Dieu. Ce débat savoureux (et houleux) s’est étonnamment poursuivi jusqu’à l’époque moderne, comme en témoignent les trois textes réunis ici, rédigés entre le XVIe et le XIXe siècle, où chaque auteur fait part de son point de vue, en usant à bon droit de tout ce qu’il possède de science et d’érudition.

J’ai voulu creuser un peu le sujet. Voici le résultat provisoire de ma pêche aux informations.

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Une histoire de Mame en vidéos

Voici quelques mois, je vous avais signalé 4 playlistes sur la Loire au fil des siècles réalisée par la chaîne Youtube Val de Loire patrimoine mondial. En voici une autre sur l’éditeur tourangeau Mame, auquel j’ai déjà consacré une courte bibliographie, ainsi qu’un billet lors de l’exposition du bicentenaire. De plus, il a publié deux des ouvrages patrimoniaux de la bibliothèque où je travaille, Voyage au Mont Sinaï par Louis de Tesson (1846) et Les Français en Algérie, par Louis Veuillot (1847). Si j’ajoute à cela que certains livres hérités de mon arrière-grand-père sortent également de ses presses, vous comprendrez que ce qui le concerne ne peut pas me laisser indifférent.

Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes, par Élisée Reclus

Élisée Reclus, par Nadar, 1889

Élisée Reclus est l’un des plus célèbres géographes français du XIXe siècle, tant pour ses publications géographiques que pour ses positions poliques anarchistes. Exilé en Suisse après la Commune de Paris, il y écrit les 19 volumes de sa Nouvelle géographie universelle : La Terre et les hommesqui qui sont publiés entre 1887 et 1894. Chaque tome aborde une zone géographique, deux étant consacrés à un seul pays : la France (tome II) et les États-Unis (tome XVI) : cet ouvrage a été rédigé pendant son exil en Suisse après sa participation active à la Commune de Paris. Membre de la Première Internationale dès 1864 et propagandiste des idées anarchistes, Reclus choisit certains de ses collaborateurs parmi les anarchistes comme le cartographe suisse Charles Perron et les anciens communards, comme l’auteur la carte représentée ici, extraite du tome II consacré à la France, André Slom.

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Précis de la géographie universelle ou Description de toutes les parties du monde par Malte-Brun

Frontispice de l’Atlas de géographie universelle (1858)

Conrad Malte-Brun (1775-1826) participe à la fondation de la Société de géographie de Paris en 1821 dont il est le premier secrétaire général. Il est l’auteur de la première grande géographie universelle française. Le premier volume paraît en 1810 ; le huitième est publié en 1829, trois ans après sa mort, par son collaborateur Jean-Jacques Huot.

Pour en savoir plus, voir la biblio-webographie sur les Géographie universelles de Conrad Malte-Brun à Pierre Brunet et les articles ci-dessous, spécifiquement sur Conrad Malte-Brun :

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Les “Géographies universelles” de Conrad Malte-Brun à Roger Brunet : biblio-webographie

Entre le début du XIXe siècle et la fin du XXe siècle sont parus en France des ouvrages de géographie en plusieurs volumes ayant pour ambition de dresser une description et une analyse complète, physique, économique et humaine, de l’ensemble du monde. Ce sont ces géographies universelles que je vous invite à découvrir ci-dessous.

Bibliographie

“Géographies universelles”, un article de Géographie.net.

Roger Brunet. “Géographies universelles”, chapitre 19 de Roger Brunet, “Le déchiffrement du monde”, livre premier de Roger Brunet, Oliver Dollfuss, Mondes nouveaux, Hachette/RECLUS, 1990, p. 262-271.

Pascal Clerc, “Au révélateur des géographie universelles”, in Pascal Clerc, Florence Deprest, Guilhem Labinal et Didier Mendibil, Géographies. Épistémologie et histoire des savoirs sur l’espace, 2e éd., Paris, Armand Colin, 2019, p. 50-55.

Du même auteur. “Géographies universelles” publié sur Hypergéo le 11 octobre 2017.

Robert Ferras, Les Géographies universelles et le monde de leur temps. Montpellier : Maison de la géographie : GIP Reclus, 1989. (Collection Reclus modes d’emploi ; 14).

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Visiter l’Égypte avec Augustus Osborne Lamplough

Parmi les ouvrages qui figurent dans l’annexe jurassienne de ma bibliothèque, j’ai trouvé dernièrement un petit guide de voyage publié chez Hachette en 1908 ayant appartenu à mon arrière-grand-père, comme l’atteste son ex-libris représentant un ciboire avec deux coupelles renversées dessus.

Ex-libris de Louis Stouff (1859-1936)

Intitulé Comment visiter l’Egypte, cet ouvrage a été écrit par un groupe de fonctionnaires des Chemins de fer de l’Etat Egyptien. Il est illustré par le peintre orientaliste anglais Augustus Osborne Lamplough (1877-1930) qui a également réalisés des affiches pour le même commanditaire.

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Gustave Doré en Espagne

Bal des gens du peuple dans le faubourg de Triana  –  Dessin de Gustave Doré.
Le Tour du monde , tome XIV, 362e liv., 2e sem. 1866, p.407. Voir l’image dans Gallica

Gustave Doré (1832-1883), l’un des plus célèbres illustrateurs du XIXe siècle, effectue, avec le baron Jean Charles Davillier (1823-1883), un voyage en Espagne dont le récit parait entre 1862 et 1873 dans le Tour du monde dans les tomaisons indiquées plus loin. Parti de Perpignan, le récit de voyage s’achève à dans les provinces basques

C’est en 1862, à Triana, faubourg de Séville, qu’il assiste à ce bal populaire. La représentation de ce type de festivités collectives non-institutionnelles a alors la faveur des artistes français et pas seulement quand elles ont lieu à l’étranger : voir par exemple le Bal du moulin de la Galette vu par Toulouse-Lautrec, Manet, Renoir et bien d’autres.

Dernière mise à jour : 4 mai 2025.

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