Escoute, Bûcheron, arreste un peu le bras :
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas ;
Ne vois-tu pas le sang, lequel dégoûte à force,
Des Nymphes qui vivoient dessous la dure escorce ?
- Extrait de “Contre les bûcherons de la forest de Gastine” par Pierre de Ronsard, Elegies, XXIV (1560)
Eh quoi ! tout est sensible !
Pythagore.
Homme, libre penseur ! te crois-tu seul pensant
Dans ce monde où la vie éclate en toute chose ?
Des forces que tu tiens ta liberté dispose,
Mais de tous tes conseils l’univers est absent.
- Extrait de “Vers dorés” par Gérard de Nerval, Les Chimères (1856)
Une sensibilité “écologique” en littérature existe longue date. Sans remonter à Ronsard, Jean-Jacques Rousseau et Bernardin de Saint-Pierre, le romantisme, les “Vers dorés” de Nerval ou Du progrès dans ses rapports avec le petit bourgeois et avec les maîtres d’école de Rodolphe Töpffer sont là pour en témoigner.
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