Comme vous le savez peut-être, la question des accents en français m’intéressent de même que me révolte leur stigmatisation. J’ai donc lu avec un certain intérêt sur le site de France Culture l’entretien de Benoît Gosselin avec Philippe Blanchet, auteur de Discriminations : combattre la glottophobie (Lambert-Lucas, 2016, rééd. 2019).

Philippe Blanchet a également édité avec Stéphanie Clerc Conan un recueil de témoignage sur ce même sujet, Je n’ai plus osé ouvrir la bouche… Témoignages de glottophobie vécue et moyens de se défendre (Lambert-Lucas, 2018).

Il a aussi prononcé des conférences sur la question :

• Discrimination par le langage : une violence méconnue à l’université Bretagne Loire en 2015.

• Rejeter un accent est une discrimination à l’université de Corse Pasquale Paoli en janvier 2018.

— C’est ben pour dire, hein, j’ai un accent pis je le savais pas.
— Tout le monde a un accent, Teena. Nous autres on a un accent, le monde de Montréal ont un gros accent, les Français de France ont un accent…
— Oui, mais eux autres c’est le bon.
— C’est le bon pour eux autres, comme le nôtre est le bon pour nous autres.

Michel Tremblay, Survivre ! Survivre ! (2014), dans la Diaspora des Desrosiers, préface de Pierre Filion, Montréal et Arles, Leméac et Actes sud, coll. «Thesaurus», 2017, 1393 p., p. 1167.

La citation ci-dessus, trouvée sur L’Oreille tendue, m’a rappelé un poème extrait de la comédie La fleur merveilleuse de Miguel Zamacoïs. Intitulé L’accent, son interprétation la plus connue est celle qu’en donne Fernandel, même si vous pourrez en trouver d’autres ici et là. Continuer la lecture de Accents en français →